30 Juillet 2015 / 08H00 : La pluie annoncée par le gardien du petit Hôtel la veille au soir se confirme ce matin : Il pleuvra toute la journée et des orages sont annoncés également.
Je vais devoir prendre une décision importante ce matin : Est-ce qu’il est bien raisonnable de me lancer « seul » dans l’ascension du col de l’Aubisque (1709m) avec ce temps. Mon plan de route ne me laisse aucune échappatoire avant le 1er col si ce n’est que faire ½ tour et redescendre à Luz St Sauveur si le temps tourne à l’orage. Après réflexion, je me décide quand même à partir et j’aviserai au fil des kilomètres.
Je me lance dans l’ascension du 1er col (Bordères à 1156m), mouillé pour mouillé. La montée n’est pas très difficile, j’ai l’impression d’être seul au monde, aucune voiture et encore moins de vélos. J’essaie au maximum de ne pas trop mouiller le maillot afin de ne pas prendre froid dans la descente du col qui va suivre. Ça passe sans trop de dégât, certes trempé mais j’enchaine tout doucement en direction de Arrens où la véritable ascension du 2ème col va commencer, le Soulor avec ses pentes entre 7 et 9% sur 8Kms. La pluie redouble par moment, mes vêtements de pluie ne suffisent plus à contenir l’eau qui commence à s’infiltrer à l’intérieur. J’arrive enfin à ce col, c’est une aubaine le restaurant situé juste au col est ouvert, la température affichée à l’extérieur est de 4°C, je ne tarde pas à rentrer au chaud pour changer mes vêtements. J’y prendrai 2 chocolats chauds avant de me décider à reprendre la route.
Il pleut toujours mais pas d’orages, c’est déjà ça ! Du col, je redescends durant deux kilomètres mais je suis déjà frigorifié. Il me tarde de retrouver des pentes positives pour me réchauffer mais les quatre kilomètres suivants seront composés de faux plat et de tunnels. Il y a des précipices à se faire peur avec des routes très sinueuses, mais ce coin me semble de toute beauté s’il n’y avait pas ce fichu brouillard et pluie.
L’ascension de l’Aubisque ne représente plus à cet instant, que quatre kilomètres avec des pourcentages aux alentours de 6 % qui se montent facilement.
Quelle chance, un restaurant se trouve également à ce col, je vais pouvoir à nouveau faire sécher quelques vêtements avant de redescendre à Laruns. La température au col ne doit pas excéder les 4°C, je descends le col les freins serrés presque sur les 17Kms qui me sépare de Laruns situé au pied du col.
Les 1ers coups de tonnerre retentissent aussitôt mon arrivée à Laruns, les orages arrivent avec des fortes pluies. Je suis heureux d’être abrité et en sécurité dans ce petit Hôtel d’Ossau à Laruns où je resterai finalement 2 nuits : Impossible de continuer ma progression le lendemain, les pluies sont encore plus fortes que la veille et les orages craquent de partout.
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