Ce matin le ciel est encore lumineux. Encombré de quelques nuages, mais le temps est sec, comme la route. Mes jambes sont dures ce matin, il va falloir démarrer doucement…
Après Valloire, la route s’élance en direction du col du Galibier (2 677m), col mythique du tour de France mais la pente est constante jusqu’à Plan-Lachat, la montée est somptueuse.
Ensuite, c’est la dure réalité du Galibier avec ses pentes à deux chiffres, il ne faut rien lâcher. Je monte à mon rythme, l’altitude se fait sentir et je prends garde à bien m’hydrater et manger pour éviter l’hypoglycémie. J’arrive enfin à la bifurcation du tunnel.
Je suis content il reste 1km à 9% pour arriver au col…, je savoure les derniers instants avant le col…
J’arrive à la frontière entre les Alpes du Nord et celles du Sud.
Traditionnelle photo du col mais il ne faut pas traîner car le vent est assez fort et le froid se fait vite ressentir.
Je me couvre de tous les vêtements que j’ai à disposition ( peu importe l’allure, le ridicule ne tue pas ) .
La descente sur le col du Lautaret est longue, et malgré mes vêtements je n’arrête pas de grelotter. Je mets un long moment à me réchauffer.
Je continue sur Serre Chevalier puis Briançon où je ferai une pause déjeuner bien méritée avant d’attaquer le col de l’Izoard encore un géant de l’Arc alpin avec ces 2360m.
La pente est assez irrégulière jusqu’à Cervières mais rien de bien méchant. Ensuite la route change de direction, plein sud, les choses sérieuses commencent, on ne descend plus sous les 8%.
Le paysage devient vraiment grandiose à partir du refuge Napoléon, des chalets, des alpages, champs de rocailles, forêts de mélèzes très aérées….c’est magnifique, un de mes plus beau cols des Hautes Alpes.
J’arrive enfin à ce monument historique perché à 2360m , quel ambiance dans ce col avec ce ciel qui se charge de nuages de plus en plus sombres. Faut pas traîner me semble-t-il…
2 km après le sommet en redescendant vers Guillestre, un petit coup de cul à 12 % me rappelle qu'en montagne, même quand ça descend, ça monte encore !
J’arrive dans ce lieu que l’on appelle « Casse Déserte », le paysage est lunaire.
Ici, nous sommes sur une autre planète. Je ne manque pas de me recueillir un instant devant la stèle de Louison Bobet et Fausto Coppi qui ont marqué l’histoire du tour de France dans les années 50.
La descente vers Guillestre sera ensuite impressionnante, l’orage menace de plus en plus. J’ai juste le temps de trouver refuge dans un gîte avant que l’orage n’éclate…
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