Aujourd’hui marquera sans doute une de mes plus belles journées de cette traversée. Me voilà au pied du col de la Bonnette, j’en rêvais depuis des années. De plus, le soleil à fait son retour avec un parfum déjà du Sud.
Les panneaux ne cessent de vous rappeler que vous êtes sur la plus haute route d'Europe avec ce col situé à 2802m. Les paysages sont à couper le souffle : gorges encaissées, verdoyants alpages peuplés de marmottes, puis univers de haute montagne.
Un état d’excitation m’envahit, je m’efforce de rester patient, je ne m’emballe pas afin de garder de l'énergie pour les derniers km qui seront durs à cette altitude.
J’enroule une série de lacets bordés par le hameau du "Serre des Bérauds" et après 3,5 km environ, Jausiers apparaît déjà tout petit en contrebas.
Le col n’est ni trop dur, ni simple, la pente es régulière sauf qu’il est très long. J’ai envie de profiter pleinement de cette longue ascension alors je ne manque pas de m’arrêter pour prendre des photos. Petit à petit, la végétation laisse la place à la roche, puis j’arrive au niveau du fortin du Restefond, une ancienne caserne militaire, plus que 3 kilomètres avant d’atteindre la Cime.
Un photographe professionnel immortalise l'évènement, cette photo marquera cet album . Je m’engage ensuite dans une espèce de cirque, immense et magnifique et je parviens au col de la Bonette.
Il ne me reste plus qu’un kilomètre, et quel kilomètre ! 15% debout sur les pédales pour atteindre la cime de la Bonette, 2802 mètres, point culminant pour tout cycliste européen.
Là-haut, la vue est splendide, une stèle est encrée et domine toutes les montagnes des alentours.
A cet instant, je sais que Nice est proche.
Je vais plonger vers la Côte d’Azur.
Je marque un premier petit arrêt au camp des Fourches, un ancien camp militaire déserté depuis la Seconde Guerre mondiale et qui donne l’impression d’un village abandonné, puis un deuxième arrêt, plus long pour déjeuner à Saint-Etienne-de-Tinée.
Je poursuis ma descente de la vallée de la Tinée afin de gravir la deuxième difficulté du jour : le col de Saint-Martin (17kms /1021m+).
Les 4 premiers km sont superbes avec une vue plongeante sur la rivière La Tinée. La montée est très régulière. La température grimpe aussi au fur et à mesure que la pente s’élève. Je transpire à grosses gouttes aujourd’hui. Le dernier kilomètre sera dur.
Au col, je me réhydrate avec une bonne bière, que ça fait du bien! Il ne me reste plus qu’à me laisser descendre à St Martin de Vésubie et trouver de quoi manger et dormir dans ce petit village du Mercantour de la vallée de la Vésubie.
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