"J'ai voulu voir Bruxelles et je vais voir Bruxelles...
Chauffes Michel, Chauffes..."
Et c'est bien nécessaire dans la fraîcheur matinale des bords de Meuse. Je me lève à 6h00 car j'ai décidé de partir tôt et m'offrir du temps pour visiter la capitale Belge (et Européenne). Pliage de tente, petit déjeuner léger, je compte bien trouver une brasserie dans un village pour me remplir le ventre au chaud. J'ai juste omis le fait que rien n'est ouvert avant 8h00 et qu'il faudra rouler 30 km jusqu'à Namur pour trouver quelque chose.
La RAVeL (qui ne compose pas de Boléro mais est le nom local donné aux réseaux autonomes de voies lentes) qui longeait tranquillement la Meuse jusqu'à Namur se transforme au-delà en bande cyclable le long de la RN4: nettement moins sympa. Vite lassé, je bifurque à Gembloux pour prendre des routes plus sécurisantes qui me conduiront à l’entrée Sud Ouest de Bruxelles. Je traverse la forêt de Soignes sur près de 20Kms sur une piste cyclable bordée d'arbres géants. Waterloo n'est pas loin mais la plaine n'est pas morne.
Comme m'en avait prévenu mon voisin de campement hier, l’arrivée sur Bruxelles est assez laborieuse: il faut avoir l’œil partout, devant, derrière sur les côtés et aussi faire très attention aux rails des trams.
Sans l'avoir cherché je passe devant le Parlement européen et le Conseil européen situé non loin du centre ville où je veux me rendre: objectif la grande place, celle dont Victor Hugo disait qu'elle était une des plus belles places du monde. Et en effet, bordée par les maisons des corporations, l'Hôtel de Ville et la Maison du Roi, elle a été inscrite en 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Et c'est vrai qu'elle vaut le détour, même si en ce moment il faut faire avec le large déploiement militaire qui fait suite au récent attentat.
Puis le temps vient de se soucier de la nuitée. Je tente ma chance sur le réseau Warmshower et en moins de 10 minutes j’ai un contact qui se trouve à peine 3km. La Belgique demeure un pays de cycliste, c'est indéniable. Je fais la connaissance de Solal, étudiant en photographie, qui a déjà quelques belles expériences de voyages à vélo. Les sujets de conversation ne manquent donc pas. J'en profite d'autant plus que bientôt j'aurai quitté la francophonie et les dialogues deviendront de fait moins aisés.
Encore que, si "Vesoul" est loin maintenant et "Les flamandes" déjà là, Brel m'accompagnera au moins jusqu'à "Amsterdam". Quand on y pense, ce n'est pas tant une surprise, les brêles dans le langage populaire sont de robustes vélomoteurs.
Lire l'étape N°6 : Bruxelles - Bréda
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